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  • Photo du rédacteurLa Réserve du Presbytère

Les vins de Montagne et leur histoire.

L’origine de la vigne à Montagne remonte aux « calendes…romaines », en effet on trouve sur la commune les vestiges d’une grande villa

gallo-romaine du siècle d’Ausone, poète du IVème siècle.


Les vins du bordelais sont absents des premiers courant commerciaux, dominés par les vins de la Saintonge et de l’Aunis qui bénéficient du port de La Rochelle. La tendance s’inverse à partir de 1152 lorsque l’Aquitaine devient anglaise par l’alliance d’Aliénor d’Aquitaine avec le roi d’Angleterre Henri II Plantagenet. Bordeaux prend la prééminence de l’exportation des vins.


Tous les vins de la sénéchaussée de Bordeaux, arrivaient sur les quais de Bordeaux pour un départ vers les Iles Britanniques et les Pays Nordiques début novembre avant la Saint Martin afin qu’ils puissent être consommés avant Noël. Cette étendue de la juridiction d’un sénéchal excluait toutes les autres sénéchaussées limitrophes (Bergerac, Périgueux…) dont les vins étaient taxés afin de protéger le commerce bordelais. Ce « privilège de Bordeaux » fut abrogé en 1776.


A cette époque le transport des pondéreux se faisait essentiellement par voie fluviale. Aussi, les vins de Montagne comme ceux du libournais profitaient de la Dordogne pour arriver sur les quais.


Plus tard au Moyen-Age le développement de la culture se poursuit sous l’influence des religieux, ainsi à partir du XIème siècle sont construites les 3 églises romanes de Saint Georges, Montagne et Parsac.


Jusqu’à la fin du XIXème siècle l’encépagement était constitué d’anciens cépages rouges et blancs. A l’heure actuelle l’encépagement est celui traditionnel du bordelais avec le merlot noir en très grande majorité. Viennent ensuite le cabernet franc, le cabernet sauvignon et le cot (malbec). Il est autorisé, pour moins de 10 % de l’encépagement, le carmenère et le petit verdot.


Par jugement du 24 novembre 1921, le Tribunal de Libourne a reconnu que les vins de Montagne peuvent bénéficier de l’appellation Montagne-Saint Emilion. Et, le 14 novembre 1936 peu après la création de l’Institut National des Appellations d’Origines (INAO, à l’époque CNAO) le décret de l’appellation Montagne-Saint-Emilion est reconnu parmi les premiers.


Le substratum du vignoble de Montagne est constitué de dépôts calcaires d’origine marine de l’oligocène. La rivière La Barbanne a creusé son lit dans ces roches calcaires séparant ainsi le plateau de Saint Emilion de celui de Montagne.


Les communes ont été construites sur le plateau de ce socle calcaire. Quant au vignoble, la majeure partie est planté sur les coteaux argilo-calcaire sur calcaires à astéries. Le relief très vallonné offre de belles expositions. D’ailleurs Montagne porte bien son nom puisque son point culminant, les moulins de Calon, est à 105 mètres soit le plus élevé du saint-émilionnais.


Le merlot, très à l’aise sur ce type de sol apporte aux vins des arômes de fruits rouges allant du fruit frais au fruit bien mûr, avec parfois une tendance de cerise « kirschée » lorsque le millésime est chaud. En bouche les vins sont plutôt généreux, chaleureux avec une texture tannique juste présente. Les arômes peuvent évoluer vers les fruits noirs tel le cassis, la mûre voire la réglisse. Il en est de même avec le cabernet franc mais lorsque le vin en contient un certain pourcentage les arômes peuvent évoluer vers des notes plus « éthérées » avec une texture quelque peu plus tannique.


Le cépage cabernet-sauvignon assez peu planté trouve sa meilleure expression sur les terrasses sablo-graveleuses de l’Isle.


Quant aux vins issus de sols sablo-limoneux ou sablo-argileux, ils présentent moins de puissance tannique, mais sont d’une grande finesse.


Etienne et Geneviève KHEMTEMOURIAN-DURANT



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